Alerte douanes : attention aux cannabinoïdes synthétiques
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ASSEMBLÉE NATIONALE – La filière française du CBD, près de 850 millions d'euros de chiffre d'affaires et environ 35 000 emplois, se retrouve dans la ligne de mire de l'article 23 du projet de loi de finances 2026. Au cœur du débat : faut-il interdire la vente en ligne… ou enfin l'encadrer sérieusement pour couper l'herbe sous le pied aux sites frauduleux ?
L'ESSENTIEL

Le CBD (cannabidiol) est une molécule issue du chanvre qui, contrairement au THC, n'est pas classée comme stupéfiant lorsqu'elle respecte les conditions fixées par l'arrêté du 30 décembre 2021 (variétés autorisées, taux de THC, etc.).
En quelques années, il a donné naissance en France à une véritable filière économique :
Les organisations professionnelles évoquent environ 35 000 emplois (directs et indirects) pour près de 850 millions d'euros de chiffre d'affaires par an. On est donc loin d'un micro-marché marginal : ce sont des commerces de proximité, des TPE/PME et des exploitations agricoles qui vivent grâce au CBD.
Dans sa version initiale, l'article 23 du PLF 2026 vise à créer une accise spécifique pour tous les " produits susceptibles d'être fumés " ou vapotés, y compris ceux à base de chanvre et de CBD.
En pratique, cela signifie pour le CBD fumable :
L'Assemblée nationale a certes voté la suppression de l'article 23 dans la nuit du 19 au 20 novembre, mais le texte poursuit son chemin parlementaire et le Sénat a déjà montré son intérêt pour réintroduire un dispositif très proche, notamment pour la vape.
Pour la filière CBD, le risque est donc toujours là : voir un cadre de type "tabac" s'imposer à un secteur qui n'est ni nicotinique, ni stupéfiant, mais qui pèse lourd économiquement.
Il y a aujourd'hui deux types d'acteurs en ligne :
Parmi ces molécules :
Or, ce sont précisément ces produits que l'on retrouve en bonne place sur des sites peu scrupuleux, souvent sans aucune transparence sur la fabrication, les solvants utilisés ou la présence de résidus.
Autrement dit :
C'est là que le débat se renverse :
Si l'on se soucie vraiment de la santé publique, la solution n'est pas d'interdire la vente en ligne, mais d'en exiger un niveau de contrôle très élevé, accessible uniquement aux acteurs sérieux.
Dans ce paysage, The Greenstore est un bon exemple de ce que peut être un acteur vertueux de la filière française :
Ce type de démarche a deux effets :
Avec un article 23 qui interdira purement et simplement la vente en ligne de nombreux produits, ce sont justement ces acteurs sérieux, transparents et ancrés en France qui se retrouvent pénalisés… pendant que des sites anonymes basés à l'étranger continueront de livrer sans se soucier des règles françaises.
La filière CBD ne demande pas un "laisser-faire total". Au contraire, beaucoup d'entreprises appellent de leurs vœux :
L'idée est simple :
Interdire la vente en ligne en bloc, c'est effacer les acteurs responsables comme The Greenstore de la carte numérique, et laisser le terrain libre à ceux qui ne se soucient ni des interdictions, ni de la santé des consommateurs.
Au final, l'enjeu dépasse largement un simple article dans une loi de finances.
La vraie question est donc moins :
"Faut-il s'attaquer au CBD ?"
que :
"Veut-on une filière CBD française, encadrée et exigeante, ou préfère-t-on laisser le champ libre à des sites frauduleux et à des produits dangereux vendus depuis l'étranger ?"
Et sur ce point, encadrer fermement la vente en ligne, plutôt que la bannir, ressemble beaucoup plus à une stratégie de protection des consommateurs qu'à un cadeau au secteur.
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